JP Morgan AM a imaginé la commande que Ben Bernanke, gouverneur de la Réserve Fédérale des États-Unis, pourrait faire au Père Noël pour 2011. Au menu : un marché obligataire stable, une reprise de l’immobilier américain, une réévaluation du yuan et un assouplissement quantitatif en zone euro.
« Nous venons de recevoir la copie d’une lettre au Père Noël avec la liste d’un garçon vivant dans la région de Washington, aux États-Unis. »
« Cher Père Noël, je souhaiterais vous commander des cadeaux très spéciaux pour Noël. Je sais qu’il est difficile d’en demander trop, dans la mesure où nous venons à peine de sortir de la crise du crédit et où vous aviez été déjà très généreux l’année passée en m’offrant la mallette magique de l’Assouplissement Quantitatif. J’ai été sage cette année, même si j’ai peut-être énervé certains de mes amis du FOMC (NDLR : le comité de politique monétaire de la Réserve Fédérale des États-Unis) qui ne voulaient pas que j’utilise la mallette au moment où nous l’avons fait. J’espère que vous et vos elfes pourrez m’apporter les cadeaux suivants. »
« Tout d’abord, j’aimerais une faible volatilité obligataire. Je crains que des marchés trop volatils viennent ruiner mes tours de magie Assouplissement Quantitatif et je souhaiterais que les gens soient moins averses au risque et qu’ils soient encouragés à investir, afin que les actions et l’immobilier s’apprécient. Cela ne m’ennuie pas si les rendements obligataires augmentent un peu, mais la turbulence des marchés m’inquiète. Mon oncle Alan [Greenspan, ancien gouverneur de la Réserve Fédérale des États-Unis] raconte que 1994 a été une année difficile pour les obligations (même s’il ne comprend pas vraiment la volatilité obligataire, comme il n’était pas là en 2008) et que cela a déstabilisé les marchés actions, alors toute aide serait bienvenue. »
« Ensuite, pourriez-vous faire en sorte que les prix des maisons augmentent aux États-Unis ? Si les gens se sentent plus aisés, ils auront davantage tendance à dépenser et je souhaiterais asseoir la reprise économique, qui continue de m’inquiéter. »
« En troisième, pourriez-vous m’apporter un renminbi bien robuste, proche des 0,20 USD plutôt que la version bon marché à 0,15 USD ? J’apprécie le dur labeur de vos elfes mais je remarque que bon nombre des cadeaux que vous déposez au pied des sapins chaque année sont fabriqués en Chine. Peut-être que l’année prochaine vous pourriez livrer davantage de cadeaux fabriqués aux États- Unis ? »
« Enfin, pourriez-vous apporter l’une de vos mallettes magiques Assouplissement Quantitatif à mon ami Jean-Claude [Trichet, président le la Banque Centrale Européenne] ? Je ne voudrais pas qu’il gâche notre plaisir en resserrant les conditions de liquidité en Europe. Enfin, en parlant de liquidité, aimeriez-vous que je vous laisse comme d’habitude un verre de lait avec des biscuits sur la cheminée ? »
« Merci beaucoup Père Noël, meilleurs vœux, Ben. »