Sanctions économiques et conflit en Russie/Ukraine: Pour qui ? Pour quoi ?

Dans un contexte de crise, guerre ou conflits politiques, en cas de violation des droits de l’Homme et des droits internationaux, les membres étatiques, émanant d’une coalition internationale telle que l’ONU (Organisation des Nations Unies), se réunissent pour voter des mesures envers un pays, ou une nation, sur lequel ils souhaiteraient faire pression. Sous réserve d’un vote, et dans le contexte qui se dessine, des actions peuvent être prises pour mettre en place des sanctions économiques ayant pour but de dissuader l’Etat ciblé en visant sa rétractation et cela en impactant directement son économie nationale et ses richesses.

Quelles sanctions économiques peuvent-être appliquées ?

Une sanction dans le contexte d’un conflit géopolitique, à échelle mondiale, est un document attestant des restrictions imposées à la Nation (ou aux Nations) concernées. Ces restrictions se traduisent par des mesures strictes telles que : le boycott des biens et des services, un embargo, un gel des avoirs, ou tout autre blocus pour isoler le pays concerné et le couper des communications avec l’extérieur.

Ces sanctions, une fois appliquées, ont des répercussions directes sur la situation économique du pays. A l’heure de l’Internet et des technologies avancées, les services numériques et connectés utilisés dans le monde par des institutions telles que les banques sont eux aussi restreints. Outre les cyber-attaques, ce sont les fonctionnalités et les autres applications qui peuvent être gelées.

Sanctions économiques comme effet domino

Bien que tous les secteurs économiques de la Nation sanctionnée soient impactés, il en est certains qui affaiblissent davantage ses dirigeants, tout comme ses habitants, et qui peuvent toucher le pays tout entier. Ainsi les sanctions économiques isolent un pays tout entier face au reste du monde. Parmi ces secteurs nous pouvons en relever trois qui nous semblent majeurs.

La finance

Le secteur financier est principalement touché, notamment par l’interdiction du système adopté par les plus grandes institutions bancaires qu’est SWIFT, Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication. Ce système fluidifie le transfert international d’argent. Interdire l’accès des banques d’un pays à ce système bloque les transactions entrantes et sortantes aux personnes et aux entités de ce pays sanctionné, entraînant ainsi un amenuisement des ressources conjoncturelles et une faillite à long terme.

Les médias

Outil de communication et de propagande puissant d’un pays, les médias permettent d’informer la population. L’usage de techniques telles que la « manipulation » pour soutenir une cause ou en défendre une autre, en fait un médium redoutable. Ainsi, une fois ces derniers censurés dans le reste du monde, les acteurs du pays ne peuvent colporter leurs informations qu’aux quatre coins de leurs frontières. Les correspondants sont rapatriés et ils n’exercent plus leur mission. Il en résulte que les habitants sont coupés de tout et se renferment sur eux-mêmes.

Les échanges

L’import-export des biens par voies terrestres, navigables et aériennes est gelé. Les produits sont boycottés. De même que les représentations artistiques, les manifestations sportives et les autres événements auxquels le pays participe sont interdits hors de leurs frontières, l’isolant du reste du monde.

La contre offensive des pays sanctionnés

Face aux sanctions imposées par la coalition, les Etats qui subissent ces mesures, se sont préparés à des scénarii similaires, tout en essuyant tant bien que mal les répercussions immédiates bien qu’ayant fait des réserves au préalable.

Ces derniers possédant des ressources naturelles, des matières premières indispensables, ou ayant un ou des monopoles sur des domaines spécifiques, pourraient aussi faire pression sur le reste des pays membres et négocier ou agir à leur niveaux en bloquant à leur tour leurs productions destinées à l’international. Dans le cas où aucun accord et aucune mesure efficace n’aboutiraient, une révision des sanctions serait à prévoir.

Source image mise en avant © Bradyn Trollip, Unsplash

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